Deuil périnatal
Deux mots qui font peur et émeuvent. Des mots auxquels on ne veut jamais être confronté, et qu’on tente d’oublier. Des mots qui, pourtant, sont une réalité, celle de milliers de familles chaque année.
Alors cette année, chez TELP, nous n’allons pas rester passives et nous allons en parler, pour rendre hommage et sensibiliser.
Tant qu’on n’est pas concerné, on n’y pense pas.
Seulement aujourd’hui, au CA, nous y sommes confrontées, alors on y pense.
Aurélia, notre vice-présidente et coordinatrice Alsace, a perdu son bébé à 5 mois de grossesse. Un évènement déchirant, révoltant, traumatisant, terriblement injuste et affreusement douloureux.
Une peine qu’on ne peut qu’imaginer, nous, amies et collègues… et pourtant, qui nous émeut profondément. Alors, on a su qu’on ne pouvait pas nous taire, et qu’il nous fallait, à l’image d’Aurélia, sensibiliser à notre échelle au deuil périnatal.
Pour elle, pour son Léo et pour les siens…
Mais aussi pour toutes celles et ceux qui l’ont vécu, qui le vivent actuellement et le vivront un jour.
Le deuil périnatal, qu'est-ce que c'est ?
Selon l’OMS, il s’agit de la perte d’un enfant entre la 22ème semaine d’aménorrhée et le 7ème jour après sa naissance. Une définition excluant un grand nombre de réalités et de familles.
Aussi, il est possible de simplement définir ce deuil comme celui de l’enfant désiré, attendu et perdu : que cette perte survienne tôt dans la grossesse ou, plus tardivement.
Un deuil avec lequel les familles doivent apprendre à vivre, malgré l’inacceptable de la situation : personne ne peut imaginer devoir dire au revoir à son bébé à naître, ou à peine né, et poursuivre sa vie, sans cet être qui a habité et enchanté le foyer.
Enfin, c’est un deuil socialement minimisé. À coup de phrases se voulant rassurantes et bien-intentionnées -lorsque l’existence de l’enfant est admise- la douleur des parents est diminuée, voir niée.
Comment soutenir les familles endeuillées ?
Il est de notre devoir, à chacun et chacune, de nous informer sur ce que vivent ces familles, nos proches et nos amies, pour ne pas ajouter de la douleur à une peine déjà infinie.
S'informer
Tout d’abord, il y a des associations nationales :
Et des associations locales, comme Nos tout-petits d’Alsace, Nos tout-petits de Nice, Nos tout-petits de Lille, Nos tout-petits de Savoie, Hespérange (antennes locales dans le 85, 44, 91), Les Enfants Sans Nom – Parents endeuillés, ESNPE (visio et départements du 71, 21, 25, 69, 07), association Zétwal An Syèl (Martinique), association Nanm An Nou (Guadeloupe)…
Et puis, il y a des témoignages sous divers formats :
- Des podcasts : Au Revoir Podcast, Immense Podcast
- Des livres : Dans ces moments-là, H. Gérin – 53 jours d’un amour éternel, MC Bour Sternis – A vif, journal d’une maman pas comme les autres, I S. Condroyer – Vingt-neuf semaines et des poussières d’étoiles, Aude Ceccarelli…
- Des Blogs : À nos étoiles, Notre famille étoilée, Bonjour Victor, Dans le ciel d’Alice, MATHILDE Corneille-Gimzia, Angelina deuil périnatal…
- Des livrets accessibles librement : “Deuil Périnatal, Guide à l’attention des parents et de l’entourage”, “De nous à vous, paroles de parents confrontés à la perte d’un bébé”, “Le deuil périnatal, Livret d’accompagnement et de soutien”, “Maternité et deuil périnatal : entre douleurs et renoncement, le vécu des couples”…
- Des comptes Instagram : @a_nos_étoiles, @aurevoir.podcast, @associationagapa, @association.spama…
Liste non-exhaustive, qui sera certainement mise à jour au fur et à mesure des partages d’autres ressources.
Rédigé par Marine Messé Hoehn.